Finance


FINANCE

Argent comptant. Il n'est guère usité en ce sens que dans l'expression : Moyennant finance.

Il se dit quelquefois, au pluriel, de l'État de fortune, des ressources pécuniaires d'une personne. Il est mal dans ses finances. Ses finances sont basses, sont fort dérangées. Dans ce sens et le précédent, il est familier.

Au pluriel il désigne particulièrement, l'Argent et les revenus de l'État. L'administration des finances. Le maniement des finances. La loi de finances. Ménager les finances de l'État. Le ministre des Finances. Le Ministère des Finances. Inspecteur des finances. Sous- secrétaire d'État aux Finances. Receveur des finances.

Il se dit au singulier, par extension, de l'Ensemble de ceux qui font des opérations de banque, de grandes affaires d'argent. Entrer dans la finance. Un homme de finance. La haute finance. La finance internationale.

Matières, affaires de finance, Matières, affaires relatives aux finances. Style de finance, termes de finance, Le style, les termes usités dans les matières de finance.
Source Dictionnaire de L'académie française (8 ème édition)


Comptable


Le comptable s'occupe de traduire toute l'activité de l'entreprise en chiffre. Pour cela il enregistre les opérations comptables, tient les livres des comptes, élabore le bilan et les comptes de résultat.

Dans les petites entreprises, le comptable s'occupe aussi des fiches de paies et des déclarations fiscales et sociales.

Dans un cabinet d'expertise comptable ou d'audit, le comptable est en relation avec les entreprises clientes qui lui ont confié tout ou partie de leur comptabilité.

Dans une grande entreprise, le métier est plus cloisonné, on trouvera ainsi  des comptables clients, des comptables fournisseurs, des comptables paie et des comptables analytiques travaillant sous la responsabilité d'un chef comptable. Ils sont respectivement chargés de suivre le traitement des factures clients ou fournisseurs, de gérer la paie des salariés ou de mettre en place des tableaux de bord pour le contrôle de gestion.







La comptabilité est un outil d'évaluation recensant et communiquant des informations sur l'activité économique d'une entité économique (entreprise, collectivité, association, État, administration publique, etc.), ainsi que sur les éléments de son patrimoine incorporel (fond de commerce par exemple), matériel et financier.
Ces informations, généralement exprimées en unités monétaires, sont saisies, classées et agrégées de manière à établir des documents de synthèse (bilan comptable, compte de résultats, ...). Ceux-ci sont arrêtés chaque année et décrivent notamment la situation financière de l'entité, sa création de richesse ainsi que les flux et l'état de sa trésorerie.

À l'échelle de la nation
La comptabilité cherche à donner l'image de la situation économique de chaque pays par l'agrégation des informations fournies par la comptabilité générale des entreprises et administrations, ainsi que par les comptabilités des divers établissements et collectivités publics.
Au niveau d'un état, il convient donc de distinguer deux types de comptabilité :
La comptabilité publique qui permet de déterminer les recettes et dépenses de chaque collectivité ou établissement public. Par extension, elle a vocation à recenser l'ensemble des recettes et dépenses publiques de l'État. En France le principe technique de la comptabilité simple est utilisé pour les comptes de prévision (budget), alors que c'est, comme dans l'entreprise, celui de la partie double qui va permettre la tenue de ses comptes d'exécution.
La comptabilité nationale agrège, au niveau d'un pays, les comptabilités publiques et les comptabilités privées pour donner l'image de la situation économique du pays. Divers indicateurs tels que le PIB en sont issus.

À l'échelle de l'entreprise
Historiquement, la comptabilité a d'abord été développée pour les utilisateurs commerçants et banquiers. Dans un premier temps, c'est une comptabilité de trésorerie qui a été mise en place, puis un suivi des créances et des dettes.
Les informations comptables aident les dirigeants de l'entité, les propriétaires du capital social et les autres personnes intéressées à prendre des décisions de management, notamment sur l'affectation des ressources de l'entité et de ses résultats. Dans la plupart des entités et, notamment dans les entreprises commerciales, la tenue d'une comptabilité est une obligation légale pour des raisons juridiques, sociales ou fiscales. Les comptes des entreprises ne reflètent pas forcément leur véritable état de santé, en raison de la possibilité d'opérer une certaine comptabilité créative et des opérations complexes hors-bilan[1].
Deux grands types de comptabilité pratiquées en entreprise ont vocation a être distinguées par leurs fonctions et objectif :
La comptabilité générale, ou comptabilité financière, qui s'appuie essentiellement sur la technique de la comptabilité en partie double. Outil d'information obligatoire pour les entreprises au-delà d'une certaine taille ou d'un certain volume d'affaires, elle peut être fortement réglementée et contrôlée selon les législations nationales. Son objectif essentiel est d'informer les dirigeants et les tiers (propriétaires, prêteurs, fisc, etc.) sur la situation économique de l'entité. Elle sert de base au calcul du résultat et à celui des impôts directs ou indirects.
La comptabilité analytique, est une comptabilité qui cherche à déterminer le coût de revient des produits et des services que vend une entreprise. Dans le cas d'une entreprise qui achète des produits (par exemple des planches de bois) et les revend sans les avoir modifiés, le coût de revient est simple à calculer : c'est essentiellement le prix d'achat des produits. Mais si l'entreprise les modifie (elle fabrique des meubles, par exemple), le coût de revient est bien plus complexe : il intègre des salaires, des dépenses d'électricité, de petits outillages, de produits "consommables" (colles, vernis), etc. Si l'entreprise ne fait qu'un type de meubles, il lui suffit de diviser toutes ses dépenses par le nombre de meubles fabriqués pour connaître son coût de revient. Mais si elle fabrique plusieurs types de meubles, la comptabilité générale ne peut pas lui donner le coût de revient par type de meuble. Elle trouvera l'information dans sa comptabilité analytique, qui lui donnera aussi d'autres informations de gestion : coût de revient d'un centre de coût, marge réalisée par produit, par atelier, etc. Elle n'est pas obligatoire mais en pratique indispensable pour les grandes entreprises, et son processus de production est complexe. Contrairement à la comptabilité générale qui est accessible aux investisseurs, aux détenteurs du Capital, aux prêteurs et assureurs, au fisc, ..., la comptabilité analytique est en grande partie destinée à la seule prise de décision des managers et dirigeants.
La combinaison de la comptabilité générale, de la comptabilité analytique et de la comptabilité budgétaire peut être appelée comptabilité de gestion.

Les normes et principes de la comptabilité
Article détaillé : Plan comptable.Article détaillé : Principes comptables.Article détaillé : International Financial Reporting Standards.
Il est important pour l'investisseur de pouvoir comparer la situation et les résultats des entreprises nationales dont il souhaite acquérir des titres (actions ou obligations) et de pouvoir les comparer avec ceux des autres entreprises du même secteur, quel que soit le pays où il souhaite investir. Inversement, chaque État souhaite disposer d'informations établies selon des méthodes homogènes pour analyser l'apport des entreprises opérant dans le pays, quelle que soit leur nationalité, notamment pour déterminer l'assiette des impôts.
En France, c'est en 1947 qu'est apparue la première norme comptable sous le nom de « plan comptable général » (PCG). La dernière révision d'ensemble de cette norme date de 1999. À l'origine, le PCG s'appliquait aussi bien à la comptabilité générale qu'à la comptabilité analytique. Depuis 1999, son champ d'application a été limité à la seule comptabilité générale. La comptabilité se doit de suivre quelques grands principes ou conventions. Le non-respect de ces principes ou conventions a conduit à des scandales boursiers ou à des faillites prononcées à l'encontre d'entreprises de taille internationale (Enron, Parmalat, Worldcom, Vivendi, etc). Les normes comptables des États-Unis (Financial Accounting Standards - FAS) ont une importance internationale en raison de l'influence économique et financière de ce pays.
À l'international, elles sont devenues nécessaires en raison de la mondialisation des marchés financiers. Les comparaisons internationales des comptes des entreprises dont les titres sont traités sur les marchés financiers mondiaux, exigent que ces comptes soient établis selon des règles identiques. C'est pourquoi l'International Accounting Standards Board établit des "normes de publication de l'information financière" appelées International Financial Reporting Standards (IFRS), anciennement dénommées International Accounting Standards (IAS) et dont l'application est conseillée aux entreprises du monde entier. Un règlement européen datant de 2002 a rendu ces normes obligatoires pour les sociétés cotées établies dans l'Union européenne. Aux États-Unis, les autorités boursières (SEC) s'orientent vers une reconnaissance des IFRS en autorisant les sociétés étrangères appliquant ces normes, à être cotées sur les Bourses américaines.

Il existe deux méthodes de comptabilisation : la comptabilité simple et la comptabilité en partie double. Dans tous les cas, on passe des écritures datées, chiffrées (montant), allouées à un compte, explicitées par un libellé et correspondantes à un document répertorié qui doit toujours en retour pouvoir justifier une écriture comptable (une facture, un relevé de compte bancaire, une feuille d'impôt à payer, etc). Une écriture comptable ainsi justifiée peut alors être opposable à des tiers (État, actionnaires, organisme sociaux, justice, etc).

La comptabilité simple
Elle est basée sur la distinction des recettes et des dépenses et la détermination d'un solde entre le total des dépenses et le total des recettes telles qu'elles apparaissent dans le journal de banque et le journal de caisse.
Chaque événement économique est reporté sur un cahier à deux colonnes :
la première colonne pour décrire l'événement,
la deuxième pour mettre son montant, en plus ou en moins selon qu'il s'agit d'un encaissement ou d'une dépense pour celui qui tient la comptabilité.
Ce type de comptabilité dit « de caisse » ne permet pas de faire apparaître les variations de stock (et, plus généralement, du patrimoine). Elle ne convient donc que pour gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement faible, c'est-à-dire pour des particuliers ou de toutes petites entreprises dont les événements économiques sont très simples (par exemple : un cafetier qui encaisse au comptoir les consommations et rend la monnaie).
C'est pourtant avec cette technique que l'État français a fonctionné jusqu'en 2001. Cependant, pour ce faire, il avait adopté une variante un peu plus élaborée. En effet la comptabilité de caisse peut être perfectionnée par l'usage du plan comptable, permettant de déterminer des sous-totaux et des soldes par catégorie. Le solde général peut alors être subdivisé entre le solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats.

La comptabilité en partie double
Une facture américaine, 1906. Sur la base de ce document, le chiffre d'affaires est augmenté des 17,6 dollars et la créance client d'autant. Il n'y a pas encore eu de règlement (la facture stipule un décompte de 2% pour paiement anticipé).Article détaillé : Comptabilité en partie double.
La comptabilité en partie double est une technique qui fonctionne sur la correspondance entre des ressources et leur emploi, entre une origine et une destination. Elle est basée sur l'idée que chaque chose peut être interprétée comme un nombre correspondant au prix d'achat ou de vente et sur le fait que chaque opération comptable est un enregistrement réciproque et simultané de deux évènements : un débit (étymologiquement « ce qui est dû (par l'unité comptable) », soit ce qu'elle possède[2]) et un crédit (étymologiquement « ce qui a été confié, prêté par l'unité comptable », soit ce qui lui est dû, le crédit qu'elle a accordé[3]).
Le non-comptable comprend le plus souvent le sens de « débit » et « crédit » à partir de son relevé de compte bancaire où ces termes, tirés de la comptabilité de la banque, représentent le point de vue du banquier : pour lui, un compte créditeur veut dire que la banque doit de l'argent à son client créditeur, et vice-versa. Il faut donc inverser la logique « relevé bancaire » et revenir au sens étymologique pour comprendre ce qu'est le crédit et le débit (ou, alternativement, leur substituer les mots « actif » et « passif »).
On subdivise généralement les opérations en catégories correspondant à des comptes numérotés et libellés que détermine le plan comptable. On distingue les « comptes de bilan » et les « comptes de résultat ». Les comptes de bilan correspondent aux emplois de l'entité (les bâtiments, les machines, les comptes clients, les liquidités, les avoirs divers) et à ses ressources (les capitaux propres, les dettes envers les fournisseurs, les organismes sociaux, les salariés, les établissements financiers, etc.) Les comptes de résultat correspondent à l'activité de l'entité pour produire les richesses inscrites au bilan. On distingue les produits (vente de matières produites ou de services, de marchandises ou production immobilisée) et les charges engagées pour atteindre ces produits (achats de fournitures, d'énergie, de services, frais généraux, cotisations d'adhérents, etc.)
Au niveau des comptes de bilan, le débit représente une richesse financière ou une possession de l'entreprise tandis que le crédit représente une dette de l'entreprise, la diminution de son patrimoine ou de sa trésorerie. La somme des débits est égale à la somme des crédits, les comptes de capitaux, au crédit, représentant ce que l'entreprise doit à ses actionnaires.
Au niveau du compte de résultat, le débit représente une dépense (achats, impôts) tandis que le crédit représente un gain (ventes, produits financiers). Le sens de « débit » et « crédit » ne doit être, ici, compris qu'en relation avec une écriture symétrique au bilan : acheter un bien, c'est créer une dette envers un fournisseur (enregistrée au crédit), la charge comptable sera donc au débit. À contrario, vendre un service, c'est constater que le client doit de l'argent et cet avoir (un débit comme on l'a vu) a pour pendant un produit comptable passé en crédit.

Comptabilité et informatique
Article détaillé : Progiciel de gestion intégré.Article détaillé : Logiciel de comptabilité.
L'époque où les comptables utilisaient encore des « livres » et des « journaux » sur support papier est révolue. Les avancées en informatique ont permis des gains de productivité phénoménaux en la matière. Aucune entreprise ne peut aujourd'hui se passer d'un progiciel comptable qui automatise la saisie des opérations comptables et permet d'établir rapidement les états comptables les plus courants : le bilan, le compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie.
Fréquemment on y associe un reporting plus ou moins élaboré en fonction des besoins de l'entreprise pour synthétiser les données de la comptabilité analytique. Ce progiciel couvre parfois des besoins de gestion plus étendus, tels que le suivi des investissements, les tableaux d'emprunts, l'analyse financière, la gestion prévisionnelle, l'analyse des écarts entre prévisions et réalisations, etc.
Plus ce logiciel comporte de fonctions, plus il se rapproche de la définition d'un PGI (progiciel de gestion intégré).
Plus récemment, à l'heure de l'Internet et du travail collaboratif en réseau (Groupware), apparaissent les applications de comptabilité en ligne de type ASP (Application Services Provider) qui permettent de partager sur le web en temps réel le travail du comptable d'entreprise, de l'expert comptable réviseur et des auditeurs commissaires aux comptes.
souce wikipédia